Le pays adjoukrou a été de tout le temps associé à l’Atchéké
à tel point que le commun des mortels pense que cet aliment, tant prisé par les
populations ivoirienne, serais d’origine Adjoukrou !
L’on se rappel même que le jingle, sans texte, du bureau
ivoirien de la publicité, dans les années 80 , a eu pour texte dans la tête des
téléspectateurs la célèbre phrase « Adjoukrou mange Atchéké sans boire de
l’eau » !
Alors qu’en réalité, tous les peuples du sud de la côte
d’ivoire fabriquent et consomment l’atchéké. La preuve est que dans toutes leurs
langues existe une appellation pour nommer l’atchéké :
Agbodjama chez les ébrié , fêh chez les ahizi , vêdêh chez
les avikam et dida ect…
Mais pendant longtemps, c’étais l’atchéké de Dabou , du pays
Adjoukrou qui étais bien prisé. Vu sa proximité d’Abidjan, ce sont des tonnes
qui y étaient régulièrement livrées avec de bons chiffres d’affaires à
l’appui !
Ayant découvert le filon, les autres villes fabricant
l’atchéké s’y sont mises ! Et aujourd’hui la concurrence entre les villes
de Dabou et grand lahou fait rage !
Dabou s’étant endormi sur ses lauriers, grand lahou arrive
sur ce marché en puissance et force avec la quantité et surtout la qualité à
tel point que quand vous arrivez à SIPOREX , les clients demandent
prioritairement l’Atchéké de Grand Lahou avant de se rabattre sur celui de DABOU.
« L’Atchéké de GRAND LAHOU est plus bon au gout et bien
filtré, avec très peu de débris et fibres de manioc » témoignent en chœur
les consommateurs rencontré sur le marché Abidjanais !
Voila donc que la compétition de déporte dans la région de
GRAND LAHOU ! villages en compétition :
NANDIBO, LIBOLY, LAHOU KPANDA et aussi GRAND LAHOU
ville !
L’expertise de ses femmes là est sans pareil, chacune ayant
son petit secret. Du coté de LAHOU KPANDA certaines femmes vont jusqu’à
utiliser l’eau de mer dans la fabrication de leur Atchéké , se différenciant ,
au goût de tous les autres Atchéké. Celle des autres villages ont chacune des techniques propres à elles
qui font la différence !
L’avantage, c’est que ces femmes ne souffrent d’aucun
problème d’écoulement, vu la qualité de leurs produits si bien prisés dans la
grande capitale Abidjanaise !
Les grossistes, des femmes bien organisées, débarquent avec
leur camions, embarquent la marchandise et l’écoule dans leurs
réseaux quand certaines femmes, en parfaite entente avec leurs grossistes,
expédient leur cargaison, par cars, qui
est reçue à siporex et l’argent expédié par Transfert d’argent sur leurs
portables ! Ingénieux noooon ?
Tous nos encouragements à ces femmes, qui bossent comme des
battantes, qui créent des emplois et s’enrichissent. Nous les conseillons
d’aller un peu plus loin , jusqu’à l’exportation de l’Atchéké surtout en France
, ou la communauté ivoirienne est la plus forte et oû la boule d’Atchéké vendue
à Grand Lahou à 100 fcfa y est à 3 euros soit prés de 2.000 fcfa !
Un autre challenge que ces femmes courageuses et
travailleuses pourront relever pour peu qu’elles s’organisent dans ce
sens !
Constant Oryone Trésor
Animateur
Radio
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